J'ai ete un fort bon touriste a Seville. Il faut aussi dire que c'est une ville qui le commande.
J'ai commence par prendre le tour a pied offert par mon auberge. Il s'est avere que notre guide etait probablement le meilleur guide d'Europe, drole, informatif et super sympathique, un veritable comedien. Avant de partir dans le tour j'ai fait la connaissance de deux montrealaises qui resident dans la meme auberge que moi. Une fois le tour termine je suis partie manger dans un bar a tapas avec une partie du groupe.
Le tour a culmine par la plaza Espana.
La tour que vous voyez est la Giralda. Comme la plupart des principaux vestiges architecturaux de l'Andalousie, la construction originelle est attribuable a l'empire Musulman qui a controlle la region pendant 400 ans. Les chretiens ont rajoute des cloches sur le dessus apres la conquete.
Le soir je suis alle voir un spectacle de flamenco avec mes nouvelles amies Montrealaises. C'etait absolument fantastique, j'ai eu a plusieurs moments la chair de poule tellement j'etais happe par l'intensite emotionnelle de la musique et de la danse. Defnitivement l'experience culturelle que j'ai le plus apprecie de tous mes voyages. Il faut dire que j'avais un certain prejuge favorable pour le flamenco, j'aime l'intensite et il est difficile de faire plus intense que le flamenco.
Ce meme soir nous sommes alle prendre un verre avec notre guidedu matin. On a discute, bu queqlues bieres et ce fut fort sympa. Lorsque nous avons quitte le bar vers trois heures du matin la fete commencait a atteindre son apogee. En Espagne on dine a 14h, on soupe a 21h et les bars s'animent vers 2h du matin, comme en Argentine.
Apres une fort courte nuit je me suis embarque pour une autre journee exemplaire de tourisme. Encore une fois j'etais accompagne par mes deux amies Montrealaises qui me semblait deja etre devenus de bonnes amies.Nous avons visite maintes attractions, dont le fameux chateau Alcazar. Je partage ici quelques cliches.
Comme vous pouvez voir l'architecture est typique de celle pratique par le regime musulman de l'epoque. Encore une fois les chretiens ont ajoute deux trois petites reliques a gauche et a droite, mais en ont preserve une grande partie tel quelle tant le travail et la beaute de l'endroit commandait le respect. C'est pas peu dire. L'empire musulman qui a domine la region en etait un de tolerance ou les sciences et les arts florissaient.
Nous avons termine la journee a manger les meilleurs tapas de Seville et sommes revenu dans Seville qui dans le soir tranquille du lundi nous eblouissait de sa beaute tranquille qui semblait nous appartenir.
Et apres avoir connu la plus grande beaute j'ai connu la plus grande laideur.
Cette journe la j'avais ete faire un tour a la banque. Je m'etais pris 400 euros. Lorsque je suis revenu le soir a mon dortoire j'avais encore au moins 350 euros en poche et j'etais completement epuise de ma courte nuit de la veille alors je me suis couche sans mettre mes notes de 50 euros dans ma cachette secrete. J'ai tout simplement roule mon jean et l'ai mis au bout de mon matelas. Une grande etourderie qui m'a coute cher, tres cher.
Pendant la nuit, je me suis reveille car j'avais senti quelques chose bouger a mes pieds. Je reprend mes sens et leve mon masque pour essayer de voir ce que c'etait. Je ne vois rien a part un mec du dortoir en train de fermer ou ouvrir son casier. Je n'en fais pas cas et me recouche. Soudainement je me souviens qu'a mes pieds il y avait mon jeans avec tout mon fric dans la poche. JE verifie mes poches et voit quetoutes mes notes de 50 euros ont disparus, environ 300 euros. Je suis un peu confus, j'arrive pas a comprendre, mais je finis par comprendre, putain je me suis fait voler mon fric par le troglodytes de notre chambre.
Un petit mot sur le troglodyte en question. Ce minable specimen je l'avais croise lors de mon arrivee. Il etait rive a son ordinateur dans le sous-sol de l'auberge. Je l'avais salue et essayer de discuter avec lui, mais il etait apparent qu'il n'avait aucune envie de discuter et je me souviens l'avoir quitte en me disant que c'etait la un bien desagreable etre humain. Bref, mon sentiment etait que c'etait quelqu'un de louche.
Donc apres avoir realise que je m'etais fait voler je me suis lever et suis descendu en bas pour voir si je ne pouvaispas rattraper le voleur. Rendu a la reception on m'informe qu'il a quitte. Le mec de la reception etait fort sympa et je m'etais deja un peu lie d'amitie avec lui. Je lui explique ma mesaventure et il ne semble pas trop surpris que notre troglodyte soit aussi un voleur.
Je me demande quoi faire. Je demande qu'on appelle la police. Mon ami de la reception, pas trop habitue a ce genre d'evenement cherche le numero de la police. Le minable voleur revient a ce moment la, il etait parti se chercher a mange. Je le confronte. Je lui expose les faits qui me porte a croire qu'il m'a vole. Il se defend, il dit que c'est pas lui et veut s'en aller. Je lui dit de rester et continuede le confronter, il tient sa ligne et dit qu'il n'a qu'utiliser son casier et est parti et que mes accusations sont graves et que je n'ai pas de preuve.
Je realise qu'effectivement je n'ai pas de preuve. Je ne l'ai pas vu faire. Je suis persuade que c'est lui, mais je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas pris la main dans le sac ou dans le jeans si vous preferez. Bref, je dois admettre que je me suis fait avoir. J'ai ete imprudent et un salopard en a profite.
C'est derangeant, tres derangeant, pas juste pour le fric, meme tres peu pour le fric, mais plutot parce que c'est laid, vraiment laid et que cette laideur reste dans l'air comme l'odeur d'un charnier qui vous rapelle que l'homme peut aussi etre une affreuse bete.
J'ai laisse partir l'affreux. Il n'y avait pas vraiement autre chose a faire. J'ai demande qu'on me change de dortoir et suis alle essaye de dormir. Ce fut bien difficile meme si j'etais completement epuise d'avoir dormi seulement 4 heures la veille. Le principal probleme est que j'avais vraiment envie de lui casser la gueule. Cela n'etait cependant pas vraiment une option et je devais donc ravaler ma rage autant que je peux.
J'ai finis par dormir un peu, fort mal, d'un sommeil agite. A la lumiere du jour je suis alle sur les lieux du crime demande aux autres chambreurs s'ils ont vu quelques choses, personne n'a rien vu. Le voleur dort du sommeil du psychopathe qui ne connait pas le remord.
Je suis parti tot ce matin la, j'avais hate de quitter Seville et surtout j'avais peur de ma reaction si je croisais le criminel. Me connaissant j'aurais eu bien de la misere a ne pas le confronter de nouveau et je ne sais pas comment ca aurait pu finir.
La laideur du crime pesait encore lourd dans l'air. J'ai dit au revoir en vitesse a mes amies Montrealaise et j'ai repris la route vers Arcos de la Fronteira.
Des les premiers moments au volant de la moto je me sentais mieux.
La route vers Arcos etait courte et promettait d'etre belle.
Je remarquai cependant que la temperature de ma moto etait plus eleve que d'habitude, qu'elle semblait surchauffer un peu. Je n'en fais pas cas et continue mon chemin.
La ville d'Arcos de la Frontera fait partie de ce qu'on appelle les pueblos blancos, les villages blancs. Ce sont de petits villages aux maisonnees blanches habituellement construit sur des falaises, offrant une vue imprenanble. La route vers le village d'Arcos se faisait a travers des vallees vertes et jaunes, c'etait de toute beaute. Ca faisait du bien d'avoir un peu de beaute pour oublier la laideur.
Arrive a Arcos mon GPS me fait tourner un peu, mais a sa defense la ville est un peu comme un labyrinthe. Je monte jusqu'au sommet et redescend finalement pour trouver mon hotel. En arretant la moto j'entend un bruit de bouilloir et ma moto pisse un liquide. Pas normal ca. Je touche l'urine de ma moto, ca semble etre de l'eau, ca doit etre du liquide de refroidissement. Un autre probleme de moto. Jolie timing. Ma vie de voyageur est soudainement terriblement lourde.
Je m'installe a mon hotel. Je discute un peu avec le tenancier qui est fort sympa. Je suis content de pouvoir parler avec quelqu'un de gentil, la laideur flottant encore dans l'air. L'hotel est fantastique, construit sur le bord d'une immense falaise, la vue est incroyable. Je m'installe et pars faire le tour de la petite ville.
La lune apparaissait pleine et brillait fort avant que la nuit tombe, un singulier phenomene qui etait particulierement saisissant vu du balcon de mon hotel.
En revenant a mon hotel je croise un autre convive, le seul avec sa petite famille. Il s'agit d'un chinois lui aussi fort sympathique qui m'offre une cigarette chinoise pour fumer sur le balcon qui domine la valle du haut de la falaise. Je suis tellement a boutte que je suis content de pouvoir fumer une cigarette. Encore une fois ca fait du bien de discuter avec quelqu'un de bien, la laideur s'estompe un peu.
Apres quelque recherche je realise que le probleme de ma moto semble etre le ventilateur du radiateur qui ne fonctionne plus. C'est un probleme que je dois regler et ca peut etre grave. Mon niveau de liquide de refroidissement semble correct, mais je dois aussi verifier le niveau dans le radiateur, ce qui demande d'enlever la tanque a essence. Bref, c'est complique et je suis tellement fatigue que je m'en fous et vais me coucher pour dormir un bon dix heures.
Je me reveille et il y a un restant de laideur. Cette laideur qui persiste et ma moto qui me fait des problemes achevent mon courage. Je n'ai plus envie de mon voyage. Je suis completement ecoeure, je suis au plus bas. Je me laisse alle au defaitisme jusqu'au fond du baril. Je n'ai aucun plaisir a voyager de la sorte. Je vais me debarrasser de la moto et revenir a Montreal.
Il y avait un epais brouillard dehors mais je voyais deja que le soleil allait le dissiper bientot.
Je me dit que je suis decourage maintenant, mais je sais que ca passera. Ca m'est arrive a quelque reprise dans mon periple en Amerique du sud. Je me souviens cette deuxieme journee au Mexique, a mon arrivee a ma chambre d'hotel. J'avais tellement peur, j'etais tellement convaincu d'avoir fait la pire gaffe de ma vie en m'embarquant dans cette aventure, je pensais pleurer mais les larmes n'etaient pas venus, un brin d'herbe me raccrochait encore a ma determination.
Quand je suis sorti de ma chambre j'avais retrouve mon aplomb.
J'ai dejeune et discute avec mon hote.
J'ai pris la route pour Jerez de la Frontera, la plus grande ville de la region. Ma moto surchauffait, mais tout etais sous controle, je m'arretais quand c'etait trop et la plus grande partie de la route se faisait sur l'autoroute, donc pas beasoin du ventilateur.
Avant de partir je m'etais programme un grand magasin de moto avec atelier de reparation. Les mecs ont verifie ma moto tout de suite et trouve le probleme, un connecteur qui fait defaut. Une bonne nouvelle, c'est facile a reparer. Je leur demande de verifier d'autres petits details qui m'agacent et je recupere demain ma moto. Les mecanos sont sympas et intelligents, je sens que ma moto est entre de bonnes mains.
C'est donc l'esprit tranquille quej'ai visite aujourd'hui la petite ville de Jerez de la Frontera.
La ville de Jerez de la Frontera est, comme la plupart des villes Espagnoles, riche en histoire et regorgent de monuments interessants, dont un chateau qui encore une fois marie les influences des empires musulmans et chretiens.
Bref, le gout de voyager est revenu, sans grande surprise.
Bravo Gui! That's the spririt!!! Tu es très inspirant et ne te laisse pas abattre! Et quel enfoiré ce mec, je le maudis intérieurement! XX
RépondreSupprimerCherf isseque j'aime, Ouh!Là! quelle désagréable aventure avec ce mec malhonnête! Je suis avec le commentaire de Jo! Cela dit, ce qui me frappe toujours, c'est ta capacité formidable de rebondir dans des situations qui en feraient capoter plus d'un. T'as "the spirit" effectivement. J'ai très hâte d'avoir d'autres nouvelles. J'adore tes photos et tes commentaires. Tarde pas trop à nous donner des nouvelles.xxxmommy
RépondreSupprimerSalut Guillaume...je t'ai perdu de vue un peu...moi aussi j'ai été obligé de prendre des vacances...Disney...quell malheur!!! hahahaha Je blague....
RépondreSupprimerJe te suis religieusement...je lis des passages a nos collegues...surtout celui de toi et des pédales de trop dans la voitures de la Neerlandaise...hahaha.....On a bien rie AVEC toi...
Lache pas, tu es le meilleur...pour ce qui est de la laideur....10% mon Guillaume...10% de trou de cul mais toi...faut que tu t'attardes au 90%...dont tu fais parti. La vie est belle...