mardi 17 mars 2015

Afrique, Espagne et Angleterre (comprend aussi des singes)

De Jerez la Fronteira j'avais mis le cap sur tarifa, d'ou part un ferry pour le Maroc.

Apres avoir chercher mon chemin un peu j'ai embarque sur la route vers le sud. Le vent s'est immediatement impose. Au debut je me disais qu'il ventait fort, mais je n'en faisait pas plus de cas. Plus je descendais plus le vent s'intensifiait. A un moment le paysage a change et je me trouvais dans des vallees verdoyantes fort jolies, mais le vent montait toujours et devenait de plus en plus derangeant, voir meme epeurant. J'ai conduis une moto sous les vents de la Patagonie, qui sont repute tres fort, mais ceux qui me battait cette journee la me semblait encore plus fort. A quelques reprises des rafales m'ont bouscule a un point tel que mon coeur explosait sous l'adrenaline. J'ai atteint une vallee rempli d'eolienne et j'ai su que j'allais penetre dans le couloir du vent. Sur environ une dizaine de kilometre je me suis battu contre un vent de traitre qui me battait dans tous les sens. Le vent m'a harcele jusqu'a mon arrivee a mon auberge de jeunesse a Tarifa.

Tarifa est une petite ville de bord de mer ou affluent les touristes en quetes de plages ainsi que les adeptes de kite surfing et de planche a voile en raison du vent qui souffle fort a cet endoit. Pour les adeptes de moto c'est un peu moins interessant cependant. En fait il s'est avere que le vent soufflait particulierement fort cette journee la et les ferry vers le Maroc etait tous annule jusqu'a ce que le vent se calme, une affaire de quelques jours m'a t'on dit. Merde, me voila pris a Tarifa.

Pour ajouter a l'injure et l'insulte, le vent a bascule ma moto qui etait stationne sur son trepied. Des resident de mon auberge sont venu me voir pour me dire que ma moto faisait une sieste sur le cote, je n'arrivais pas a croire que le vent puisse faire basculer une moto de 500 livres. Heureusement, a part quelques nouvelles egratignures la moto n'a pas trop souffert de cette chute. J'ai pu mettre ma moto au garage de l'auberge apres cet incident et dormir tranquille en sachant ma moto a l'abris de ce villain vent.

J'ai passe les trois jours suivant a attendre que le vent se calme. J'ai appris a connaitre tous les gens de mon auberge, j'ai bien bu et bien mange, comme une petite vacance dans mes vacances.

Sur cette photo prise au fort vous pouvez voir en arriere les cotes du continent Africain, visible par beau temps.



Tarifa est a 35 km de Tanger. On peut voir le continent Africain de l'autre cote du detroit ou la mer Atlantique devient la mer mediteraneenne.

Un soir erst arrive a mon auberge un jeune britannique au volant d'une moto que j'ai tout de sutie reconnu comme etant une monture digne d'une grande expedition, similaire a ce que j'avais pour mon periple en Amerique du Sud. J'ai fait connaissance avec Alex qui venait lui aussi attraper le ferry vers l'Afrique, lui s'en allant jusqu'au Congo. Ce qui est assez drole c'est qu'il s'est avere que le drole etait a peu pres dans la meme situation que moi lorsque je suis parti en amerique du Sud. Il vient d'avoir son permis de mot, il est un peu derniere minute et un peu perdu. Ca faisait drole de voir quelqu'un dans la meme situation qu'etait la mienne il y a deja trois ans de cela. Nous avons convenu de faire une partie du trajet au Maroc ensemble.

Les ferrys ont repris apres trois jours d'attente. Nous sommes embarque dans le ferry de l'apres-midi et avons amorce la traverse de 35 minutes vers le continent Africain. Meme si le vent etait tres faible cette journee la, la mer etait quand meme un peu agite et le ferry , un genre de gros catamaran, tanguait assez pour que le mal de mer me prennent. Des notre arrivee au port de tanger nosu avons ete pris en charge parce ce que je pensais etre des douaniers, mais qui s'est avere etre des "facilitateurs" plus ou moins officiels qui aident les etrangers en echange d'un pourboire. J'ai vu ce genre de "facilitateur" dans plusieurs frontieres d'Amerique Latine, je me debrouillais generalement sans leur aide. Le processus pour importer temporairement les motos s'est avere facile et nous etions pret a partir a la recherche de notre auberge dans la medina (vieille ville) de Tanger. Des notre sortie de la zone douaniere nosu avons ete assaillie de gens voulant changer notre argent. On leur disait qu'on voulait jsute retirer de l'argent mais ils nous disait que les guichets ne marchait pas. Je savais a quoi m'en tenir, que le Maroc etait rempli de personnage plus ou moins honnete qui travaillait fort pour soutirer un peu d'argent des riches touriste qui debarquent chez eux. On a trouve un guichet qui marchait, on a retire nos sous. J'ai trouve un guichet pour acheter des assurances pour la moto, mes assurances pour l'Europe ne me couvrant pas au Maroc. Les prix offert etait trop cher a mon gout alors j'ai decide de ne pas acheter et de trouver un meilleur prix en ville le lendemain.

Nous sommes sorti du port par une route qui longeait la mer. Des minarets s'est alors fait entendre l'appel de la priere, le soleil se couchait et le ciel etait magnifique, de feu et de pourpre. Du coin de l'oeil j'ai appercu un employe de voirie enlever ses souliers et etendre son tapis pour faire la priere. L'excitation etait a son comble, j'etais en Afrique, au Maroc, un autre monde.

Notre belle route qui longeait l'ocean s'est avere etre la mauvaise route et nous avons du rebrousser chemin pour trouver l'entree de la medina. Alex et moi n'avions pas charge de map du maroc dans nos GPS nous etions donc un peu perdu avec les directions approximatives qu'on nous avait donne. Disons qu'avec nos tetes de gars perdus les arrangueurs de touristes se sont jetes sur nous. Dans le groupe un jeune gracon s'est propose pour nous guider vers notre hotel. Il s'est mis a courir devant nos motos et nosu a guide jusqu'a la porte de ntore auberge. J'etait fort content de donner 50 dirhams (5 euros) a ce brave petit Marocain. Le probleme c'est que, sorti de je ne sais ou, une armada d'harragueurs professionel nous entouraient desormais. On nous offrait de nous amener a tel ou tel restaurant, de nous trouver du stationnement. Pour le stationnement j'etais definitivement preneur, la medina de Tanger avec ces petites rues, ou plutot passages etroits, prend un air assez glauque dans la nuit, bref un endroit peu recommendable pour laisser dormir la moto. Un des harrangueurs nous amenent a l'hotel continental, pproche de ntore auberge pour qu'on puisse y mettre nos motos. Il me presente le gardien du stationnement et je commence les negociations avec lui. Le monsieur sait qu'on a pas vraiment le choix et il est intrensigeant sur son prix, j'accepte, 50 dirham (5 euros) pas moto, c'est un bon prix au standard Europeen, mais un peu cher pour le Maroc. Comme j'ai dit, on a pas vraiemnt le choix et on accepte.

De retour a notre hotel, le mec qui nous a aide a trouver le stationnement dit qu'il va nosu attendre pour nous amener au restaurant de son oncle. je lui dit que je ne sais pas ou nous allons mange et de ne pas nous attendre. Bien sur a notre sortie il nous attend, et a coup de "mon ami", "mon ami" il nous harcele pour qu'on aille a son restaurant. Nous etions a ce moment un petit groupe compose de Alex et moi ainsi que trois autres personnes de notre auberge. Nous faisons notre chemin dans la medina pour trouver un restaurant alors que l'autre emmerdeur professionnel ne nous lache pas avec son putain de restaurant meme si je lui ai dit a plusieurs reprise qu'on allait ailleurs. De toute facon rendu a ce point la personne ne veut aller a son restaurant parce que tout le monde le trouve vraiment emmerdant. Je vois bien que personne ne sait comment gerer cette sangsue alors je lui dit simplement: "tu perds ton temps, on ira pas a ton restaurant, c'est fini.". Il a compris, il a un air debite, un peu fache. Moi je suis degoute par ce rapport humain, ca commence mal, tres mal. Ausssitot debarrasse de lui d'autre afflue. Si tu leur adresses un mot, ils se collent a toi et la tu dois user de toute ta diplomatie pour t'en debarrasser sans les vexer. Quel plaie! De tous les pays que j'ai fait, je n'ai jamais eu une experience aussi desagreable au niveau du rapport humain. Nous avons marcher un bon moment avant de trouver un endroit pour prendre une bouche, nous sommes retourne a notre auberge et je me suis couche un peu vexe par mon experience.

Le lendemain nous sommes parti tot a la recherche d'assurance dans le centre-ville de Tanger. Toujours sans GPS on a erre un peu avant de trouver un bureau d'assurance. Je prend les informations, le prix est le meme qu'au port, trop cher et en plus il faut attendre que le courtier termine avec son client. Alex me demande si on a vraiment besoin d'assurance, "fuck it" que je lui repond, j'en ai jamais eu en Amerique du Sud sur des dizaines de milliers de kilometres, allons-y, sans assurances. C'est parti!

Avant de partir on a pris queqlues photos avec ce petit garcon vraiment trop drole. Il etait plein d'assurance et tenait absolument a baisser nos visieres avant qu'on parte.


Apres avoir tournoyer en ville un peu (on a toujours pas de GPS), nous avosn trouve l'autoroute qui mene evrs Rabat, surnomme l'autoroute du roi, le roi habitant a Rabat. L'autoroute fut comme toute les autoroute, un peu ennuyante mais efficace pour avaler les distances. Nous avons donc assez rapidement parcouru le chemin que nous avions convenu de faire ensemble, Alex continuant jusqu'a Rabat et moi mettant le cap sur Fez. Avant de nous quitter ous somems arerte pour un veritable festin. Quelques dizaines de kilometres plus loin nos routes se separaient et apres des au revoir a 120 km/h j'ai pris ma bretelle de sortie vers Fez.

Une photo d'Alex avant la separation de nos chemins. Buen suerte amigo!



La route vers Fez etait une petite route nationale, en fait une suite de petites routes nationales. Je n'avais aucune idee du chemin et sans GPS. Il commencait a se faire tard, environ 15h30 et je ne savais meme pas combien de kilometres il me restait a faire. une pancarte m'informa que 200 kilometres me separaient de Fez. Ok pas de probleme, si la route est belle je peux m'y rendre sinon je m'arrete dans un bled et trouve un lit.

La route fut totu d'abord un peu lente et pas particulierement interessante. A environ une centaine de kilometres de ma destination le paysage a change et la route et devenu sublime. La chausse etait belle et parcourait des vallees verdoyantes parseme de moutons ou de berger faisant leur priere sur leur tapis oriente vers la Meque. Bref, un fort jolie trajet m'a mena jusqu'a Fez. Des mon arrivee a Fez un petit scooter m'a signale de m'arreter. Comme je m'y attendait il s'agit d'un mec qui veut m'amener a son hotel, qui n'est pas son hotel, mentir est une seconde nature et tout a fait normale pour ce type de gens. J'accepte de le suivre, apres queqlues questions sur l'hotel en question, je n'ai pas de GPS et j'ai pas envie de tourner en rond pour me chercher un hotel. Il me mene tout droit a l'hotel et c'est parfait, je suis fort content et remercie le mec. Il veut me reserver une visite guide avec son pere le lendemain, mais je ne lui dit que je quitte le lendemain. Il insiste et je lui dit qu'il perd son temps, il est un peu decu, mais comprend.

Des mon arrivee a mon hotel un Americain qui y loge m'aborde, il est lui aussi un motard mais voyage presentement au Maroc sans moto. Il connait un peu la medina de Fez et je lui propose qu'on y aille ensemble. La medina de Fez est absolument incroyable. Il s'agit d'un labyrinthe de rue marchande couvert de trellis afin de preserver la fraicheur durant la saison chaude. Se promener dans la medina de Fez est une experience incomparable, unique. La faune et le decor nous transporte dans un autre monde. Nous avons tourne en rond, nous nous sommes solidement perdu. En plus de tous les vendeurs qui quemendaient notre attention et qu'on ignorait, un adolescent nous a harceler pour nous amener visite telle ou telle endroit. Il s'est sauve quand il a vu la police, mais est revenu apres. Je m'en suis debarrasse gentiment. En demandant notre chemin a divers tenanciers d'etals, nous avons retrouve notre chemin et avons pris une bouchee dans le deuxieme etage d'un petit etal pour un repas un peu quelconque mais vraiment pas cher.

Malheureusement j'etais tellement bouche bee dans la medina de Fez que j'ai oublie e prendre des photos, mais j'ai pris celle-ci de l'entree de la ville fortifie avant de partir.



Le lendemain je me suis embarque vers Chefchaouen, a environ 200 kilometres de routes montagneuses. La rotue fut encore une fois superbe et j'ai atteint sans probleme ma destination. Non sans m'arreter a mi-chemin pour manger la meilleure Tagine de ma vie. Je m'etais arreter un peu au milieu de nulle part, tout le monde etait super sympathique, comme quoi, comme je m'en doutais, c'est ou les touristes vont que se trouvent les emmerdeurs.

Voici une photo prise en chemin vers Chefchaouen. Le paysage etait d'une grande beaute sur tout le trajet.


Parlant d'emmerdeurs j'en ai bien sur trouve tout un paquet a Chefchaouen. Comme d'habitude je m'en debarrasse facilement, sont pas mechant, juste gossant et ca c'est suffisant pour me gacher le pays. Je suis bien content d'etre a Chefchaouen et de pouvoir foncer le lendemain vers Tanger et reprendre un ferry hors de cet enfer. J'ai trouve un hotel par moi-meme assez facilement cette fois-ci. J'ai negocie le prix de la chambre de 350 dirhams a 230 dirhams. Une difference qui me fait penser que le premier prix est un peu du vol.

Je me suis promene a Cherfchaouen, c'est super beau. A peu pres tous les groupes de jeunes que je croise m'offre du hashish.


La petite ville est situe a flanc de montagne et sa vieille ville, medina, est toute peinte de bleue, d'ou son surnom de la ville bleue.




J'ai demande mon chemin vers une mosque a deux marocains. Le mec qui m'a repondu habite a Ouazarzate ou il a un hotel. Il ne peut s'empecher de me dire d'aller visite son hotel, a 900 kilometres d'ici.

J'ai bien mange ce soir la. J'ai bien dormi. J'ai bien dejeune.

Depart pour Tanger, la route est encore belle et vers la fin j'attrape une autoroute qui me mene en un rien de temps sur Tanger. A une station service le pompiste me propose de lui acheter du hashish; "non juste de l'essence SVP".

A Tanger je vois mon premier accident du voyage, un petit accrochage, mais tout de meme un petit rappel qu'un accident est si vite arrive et d'etre prudent, surtout sans assurance.

Je suis arrive un peu a l'avance alors j'ai ete mange a l'hotel ou j'avais laisse ma moto a mon arrive a Tanger. A cet hotel ont reside George Lucas et Rene levesque, selon ce que me dit un vieux monsieur apres que je lui apprend que je suis Quebecois. J'ai mange un autres tres bon repas Marocain, un poulet au citron et olives, comme le fait mon amie Annie, qui est a moitie Marocaine.


Je me suis embarque sur mon ferry et regagner l'Europe en un rien de temps quand on considere le monde de difference qu'il y a entre les deux endroits. C'est incroyable que seule une petite bande de mer de 35 kilometres separent ces deux univers completement differents.

Apres une dernier nuit a Tarifa, je me suis embarque vers Ronda. En chemin je me suis arrete a Gibraltar. Il a fallu que je passe les douanes, Gibraltar etant un territoire anglais. Girbaltar est un recif geant dans lequel les anglais ont construit des tunnels et des fortifications durant la deuxieme guerre mondial. Le territoire est encore anglais aujourd'hui meme si l'Espagne est pas trop d'accord avec ca. Apparement les deux pays sont en pourparler sur le sujet mais je soupconne les Anglais de tirer avantage du "manana, manana" Espagnole, en d'autre terme, du laisser-aller ou du remettre au lendemain typique de la region Andalousienne.

J'ai grimpe le recif avac ma moto jusqu'au sommet pour quelques belles photos, avec des singes bien-sur.





Apres cette petite interlude j'ai repris le chemin vers les montagnes pour rejoindre Ronda. La route vers ronda est un des must pour les motards visitant la region Andalousienne. La route est sinueuse, rapide et les paysages superbes.




Ronda est definitivement une des plus belles petites villes de l'Andalousie. Son pont qui enjambe une profonde gorge est un des plus beaux qu'il m'ait ete donen de voir, ses recifs son aussi tres spectaculaires.



En marchand vers le fond de la gorge j'ai croise deux francaises que j'avais vu a Ronda. Lors de mon repas de la veille on attendait une table et c'est la leur qu'on a pris. Je les ai reconnu, on a parle un peu et passe le reste de l'apres-midi ensemble, bref deux francaises fort sympatiques. Elle rapartait le soir meme vers une autre ville, mais nous nous sommes promis de se revoir a Granada.

La route vers Granada le lendemain fut sans histoire et je suis vite arrive dans cet autre joyaux du sud de l'Espagne. Comme a Seville, l'auberge que j'avais programme dans mon GPS etait pleine. J'etais un peu decu et m'appretait a quitter lorsque la receptionniste m'informa qu'une anullation venait de rentrer. Ouais! deux en deux, ma bonne etoile brille encore.

Pour les trois jours suivants j'ai encore une fois fait mon bon touriste. J'ai bien bu, bien manger, souvent en compagnie de mes deux nouvelles amies francaises. Voici quelques photos de mes visites.

Ces messieurs se pratiquent pour le semaine sainte.



Voici des photos de l'Alhambra, un site comportant quelques chateaux au sommet d'une colline, encore une fois construit par les Moors. Le site touristique le plus visite d'Europe, apparement.





Beaucoup de monde.






Je suis maintenant a Peniscola. Je suis en chemin vers Barcelone, je me fait un petit marathon de 900 kilometres en 3 jours.

Avant de m'embarquer dans mon marathon je suis alle au sommet de la Sierra Nevada ou monte la plus haute route d'europe. Il y a une statio nde ski au sommet et il faisait froid, tres froi. J'ai gele comme un bon.






Mon premier arret, Murcia, pour aucune raison a part que c'etait en chemin. J'ai pris un hotel nulle et chere dans le centre de la ville. La ville est bien sur belle en son centre, comme partout en Espagne.



Peniscola ou je me trouve presentement est vraiment jolie, mais un peu morte en ce moment, etant une station balneaire donc en basse saison durant l'hiver. Le ville qui longe l'eau est typique du bord de mer Espagnole, surconstruit avec du beton, mais le fort qui trone au sommet de sa vieille ville fortifie est vraiment superbe.



Demain j'atteint finalement Barcelone, une ville qui fait partie de peloton de tete de ma liste de ville a visiter, j'ai hate.












mercredi 4 mars 2015

Beaute et laideur

J'ai ete un fort bon touriste a Seville. Il faut aussi dire que c'est une ville qui le commande.

J'ai commence par prendre le tour a pied offert par mon auberge. Il s'est avere que notre guide etait probablement le meilleur guide d'Europe, drole, informatif et super sympathique, un veritable comedien. Avant de partir dans le tour j'ai fait la connaissance de deux montrealaises qui resident dans la meme auberge que moi. Une fois le tour termine je suis partie manger dans un bar a tapas avec une partie du groupe.

Le tour a culmine par la plaza Espana.


La tour que vous voyez est la Giralda. Comme la plupart des principaux vestiges architecturaux de l'Andalousie, la construction originelle est attribuable a l'empire Musulman qui a controlle la region pendant 400 ans. Les chretiens ont rajoute des cloches sur le dessus apres la conquete.


Le soir je suis alle voir un spectacle de flamenco avec mes nouvelles amies Montrealaises. C'etait absolument fantastique, j'ai eu a plusieurs moments la chair de poule tellement j'etais happe par l'intensite emotionnelle de la musique et de la danse. Defnitivement l'experience culturelle que j'ai le plus apprecie de tous mes voyages. Il faut dire que j'avais un certain prejuge favorable pour le flamenco, j'aime l'intensite et il est difficile de faire plus intense que le flamenco.

Ce meme soir nous sommes alle prendre un verre avec notre guidedu matin. On a discute, bu queqlues bieres et ce fut fort sympa. Lorsque nous avons quitte le bar vers trois heures du matin la fete commencait a atteindre son apogee. En Espagne on dine a 14h, on soupe a 21h et les bars s'animent vers 2h du matin, comme en Argentine.

Apres une fort courte nuit je me suis embarque pour une autre journee exemplaire de tourisme. Encore une fois j'etais accompagne par mes deux amies Montrealaises qui me semblait deja etre devenus de bonnes amies.Nous avons visite maintes attractions, dont le fameux chateau Alcazar. Je partage ici quelques cliches.



Comme vous pouvez voir l'architecture est typique de celle pratique par le regime musulman de l'epoque. Encore une fois les chretiens ont ajoute deux trois petites reliques a gauche et a droite, mais en ont preserve une grande partie tel quelle tant le travail et la beaute de l'endroit commandait le respect. C'est pas peu dire. L'empire musulman qui a domine la region en etait un de tolerance ou les sciences et les arts florissaient.





Nous avons termine la journee a manger les meilleurs tapas de Seville et sommes revenu dans Seville qui dans le soir tranquille du lundi nous eblouissait de sa beaute tranquille qui semblait nous appartenir.

Et apres avoir connu la plus grande beaute j'ai connu la plus grande laideur.

Cette journe la j'avais ete faire un tour a la banque. Je m'etais pris 400 euros. Lorsque je suis revenu le soir a mon dortoire j'avais encore au moins 350 euros en poche et j'etais completement epuise de ma courte nuit de la veille alors je me suis couche sans mettre mes notes de 50 euros dans ma cachette secrete. J'ai tout simplement roule mon jean et l'ai mis au bout de mon matelas. Une grande etourderie qui m'a coute cher, tres cher.

Pendant la nuit, je me suis reveille car j'avais senti quelques chose bouger a mes pieds. Je reprend mes sens et leve mon masque pour essayer de voir ce que c'etait. Je ne vois rien a part un mec du dortoir en train de fermer ou ouvrir son casier. Je n'en fais pas cas et me recouche. Soudainement je me souviens qu'a mes pieds il y avait mon jeans avec tout mon fric dans la poche. JE verifie mes poches et voit quetoutes mes notes de 50 euros ont disparus, environ 300 euros. Je suis un peu confus, j'arrive pas a comprendre, mais je finis par comprendre, putain je me suis fait voler mon fric par le troglodytes de notre chambre.

Un petit mot sur le troglodyte en question. Ce minable specimen je l'avais croise lors de mon arrivee. Il etait rive a son ordinateur dans le sous-sol de l'auberge. Je l'avais salue et essayer de discuter avec lui, mais il etait apparent qu'il n'avait aucune envie de discuter et je me souviens l'avoir quitte en me disant que c'etait la un bien desagreable etre humain. Bref, mon sentiment etait que c'etait quelqu'un de louche.

Donc apres avoir realise que je m'etais fait voler je me suis lever et suis descendu en bas pour voir si je ne pouvaispas rattraper le voleur. Rendu a la reception on m'informe qu'il a quitte. Le mec de la reception etait fort sympa et je m'etais deja un peu lie d'amitie avec lui. Je lui explique ma mesaventure et il ne semble pas trop surpris que notre troglodyte soit aussi un voleur.

Je me demande quoi faire. Je demande qu'on appelle la police. Mon ami de la reception, pas trop habitue a ce genre d'evenement cherche le numero de la police. Le minable voleur revient a ce moment la, il etait parti se chercher a mange. Je le confronte. Je lui expose les faits qui me porte a croire qu'il m'a vole. Il se defend, il dit que c'est pas lui et veut s'en aller. Je lui dit de rester et continuede le confronter, il tient sa ligne et dit qu'il n'a qu'utiliser son casier et est parti et que mes accusations sont graves et que je n'ai pas de preuve.

Je realise qu'effectivement je n'ai pas de preuve. Je ne l'ai pas vu faire. Je suis persuade que c'est lui, mais je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas pris la main dans le sac ou dans le jeans si vous preferez. Bref, je dois admettre que je me suis fait avoir. J'ai ete imprudent et un salopard en a profite.

C'est derangeant, tres derangeant, pas juste pour le fric, meme tres peu pour le fric, mais plutot parce que c'est laid, vraiment laid et que cette laideur reste dans l'air comme l'odeur d'un charnier qui vous rapelle que l'homme peut aussi etre une affreuse bete.

J'ai laisse partir l'affreux. Il n'y avait pas vraiement autre chose a faire. J'ai demande qu'on me change de dortoir et suis alle essaye de dormir. Ce fut bien difficile meme si j'etais completement epuise d'avoir dormi seulement 4 heures la veille. Le principal probleme est que j'avais vraiment envie de lui casser la gueule. Cela n'etait cependant pas vraiment une option et je devais donc ravaler ma rage autant que je peux.

J'ai finis par dormir un peu, fort mal, d'un sommeil agite. A la lumiere du jour je suis alle sur les lieux du crime demande aux autres chambreurs s'ils ont vu quelques choses, personne n'a rien vu. Le voleur dort du sommeil du psychopathe qui ne connait pas le remord.

Je suis parti tot ce matin la, j'avais hate de quitter Seville et surtout j'avais peur de ma reaction si je croisais le criminel. Me connaissant j'aurais eu bien de la misere a ne pas le confronter de nouveau et je ne sais pas comment ca aurait pu finir.

La laideur du crime pesait encore lourd dans l'air. J'ai dit au revoir en vitesse a mes amies Montrealaise et j'ai repris la route vers Arcos de la Fronteira.

Des les premiers moments au volant de la moto je me sentais mieux.

La route vers Arcos etait courte et promettait d'etre belle.

Je remarquai cependant que la temperature de ma moto etait plus eleve que d'habitude, qu'elle semblait surchauffer un peu. Je n'en fais pas cas et continue mon chemin.

La ville d'Arcos de la Frontera fait partie de ce qu'on appelle les pueblos blancos, les villages blancs. Ce sont de petits villages aux maisonnees blanches habituellement construit sur des falaises, offrant une vue imprenanble. La route vers le village d'Arcos se faisait a travers des vallees vertes et jaunes, c'etait de toute beaute. Ca faisait du bien d'avoir un peu de beaute pour oublier la laideur.

Arrive a Arcos mon GPS me fait tourner un peu, mais a sa defense la ville est un peu comme un labyrinthe. Je monte jusqu'au sommet et redescend finalement pour trouver mon hotel. En arretant la moto j'entend un bruit de bouilloir et ma moto pisse un liquide. Pas normal ca. Je touche l'urine de ma moto, ca semble etre de l'eau, ca doit etre du liquide de refroidissement. Un autre probleme de moto. Jolie timing. Ma vie de voyageur est soudainement terriblement lourde.

Je m'installe a mon hotel. Je discute un peu avec le tenancier qui est fort sympa. Je suis content de pouvoir parler avec quelqu'un de gentil, la laideur flottant encore dans l'air. L'hotel est fantastique, construit sur le bord d'une immense falaise, la vue est incroyable. Je m'installe et pars faire le tour de la petite ville.



La lune apparaissait pleine et brillait fort avant que la nuit tombe, un singulier phenomene qui etait particulierement saisissant vu du balcon de mon hotel.



En revenant a mon hotel je croise un autre convive, le seul avec sa petite famille. Il s'agit d'un chinois lui aussi fort sympathique qui m'offre une cigarette chinoise pour fumer sur le balcon qui domine la valle du haut de la falaise. Je suis tellement a boutte que je suis content de pouvoir fumer une cigarette. Encore une fois ca fait du bien de discuter avec quelqu'un de bien, la laideur s'estompe un peu.

Apres quelque recherche je realise que le probleme de ma moto semble etre le ventilateur du radiateur qui ne fonctionne plus. C'est un probleme que je dois regler et ca peut etre grave. Mon niveau de liquide de refroidissement semble correct, mais je dois aussi verifier le niveau dans le radiateur, ce qui demande d'enlever la tanque a essence. Bref, c'est complique et je suis tellement fatigue que je m'en fous et vais me coucher pour dormir un bon dix heures.

Je me reveille et il y a un restant de laideur. Cette laideur qui persiste et ma moto qui me fait des problemes achevent mon courage. Je n'ai plus envie de mon voyage. Je suis completement ecoeure, je suis au plus bas. Je me laisse alle au defaitisme jusqu'au fond du baril. Je n'ai aucun plaisir a voyager de la sorte. Je vais me debarrasser de la moto et revenir a Montreal.

Il y avait un epais brouillard dehors mais je voyais deja que le soleil allait le dissiper bientot.

Je me dit que je suis decourage maintenant, mais je sais que ca passera. Ca m'est arrive a quelque reprise dans mon periple en Amerique du sud. Je me souviens cette deuxieme journee au Mexique, a mon arrivee a ma chambre d'hotel. J'avais tellement peur, j'etais tellement convaincu d'avoir fait la pire gaffe de ma vie en m'embarquant dans cette aventure, je pensais pleurer mais les larmes n'etaient pas venus, un brin d'herbe me raccrochait encore a ma determination.

Quand je suis sorti de ma chambre j'avais retrouve mon aplomb.

J'ai dejeune et discute avec mon hote.

J'ai pris la route pour Jerez de la Frontera, la plus grande ville de la region. Ma moto surchauffait, mais tout etais sous controle, je m'arretais quand c'etait trop et la plus grande partie de la route se faisait sur l'autoroute, donc pas beasoin du ventilateur.

Avant de partir je m'etais programme un grand magasin de moto avec atelier de reparation. Les mecs ont verifie ma moto tout de suite et trouve le probleme, un connecteur qui fait defaut. Une bonne nouvelle, c'est facile a reparer. Je leur demande de verifier d'autres petits details qui m'agacent et je recupere demain ma moto. Les mecanos sont sympas et intelligents, je sens que ma moto est entre de bonnes mains.

C'est donc l'esprit tranquille quej'ai visite aujourd'hui la petite ville de Jerez de la Frontera.

La ville de Jerez de la Frontera est, comme la plupart des villes Espagnoles, riche en histoire et regorgent de monuments interessants, dont un chateau qui encore une fois marie les influences des empires musulmans et chretiens.







Bref, le gout de voyager est revenu, sans grande surprise.